Signature officielle pour la biodiversité régionale

Afin de renouveler leur partenariat, le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire, l’État, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Région Centre-Val de Loire signaient mardi 31 mai une convention 2015-2020 en faveur de la biodiversité régionale.

Les conditions météorologiques particulières de cette journée du 31 mai, outre d’empêcher le déplacement de plusieurs invités, ont contraint le Conservatoire à proposer l’événement en salle plutôt que sur le site naturel des Rives de Beaugency, comme cela était prévu initialement. Mais l’occasion restait belle de célébrer cette signature importante pour la biodiversité régionale et la magnifique salle d’honneur de la mairie, bordée de tapisseries boisées, a constitué un très bel écrin pour la petite trentaine de participants réunis.

L’événement a débuté par une présentation, par Frédéric Breton, directeur du Conservatoire, du site des Rives de Beaugency, via la visite virtuelle qui lui est consacrée. L’exemple de ce site, localisé à deux pas du centre-ville et protégé par le Conservatoire depuis 1992, illustre en effet parfaitement la diversité des actions de connaissance, de protection, de gestion et de valorisation menées par le Conservatoire et la manière dont elles s’articulent avec les politiques environnementales et les objectifs de ses partenaires. Les projets transversaux comme Pasto’Loire ou le groupe de travail régional plantes invasives, entre autres, ont également été évoqués.

L'intervention de Franck Duvigneau, l'un des deux conservateurs bénévoles pour le site, a permis, outre de partager la passion et le dynamisme qui l'animent, de souligner le rôle essentiel des bénévoles et de rappeler le statut associatif du Conservatoire.

David Faucon, maire de Beaugency, a ensuite apprécié la qualité du partenariat entre la ville et le Conservatoire, concrétisé par une convention signée en 2007, mais aussi le lien entre le site des Rives de Beaugency et les ambitieux projets touristiques de la commune, comme l'Observa'Loire et le théâtre de verdure.

René Rosoux, président du Conservatoire, a pour sa part rappelé le rôle du réseau de sites préservés par le Conservatoire (113 sites pour 3 500 hectares), qui accueille pas moins de 59 % des espèces animales et végétales et 26 % des habitats patrimoniaux de la région. Il a souligné l’importance des partenariats locaux, comme celui existant avec la ville de Beaugency, mais aussi le souci permanent du Conservatoire de travailler en lien avec les agriculteurs et d’intégrer ses actions sans les contextes socio-économiques et touristiques des territoires. Il a conclu en remerciant les partenaires pour le soutien essentiel qu’ils apportent au Conservatoire depuis sa création il y a 25 ans.

Benoît Faucheux, vice-président de la Région Centre-Val de Loire, en charge de l'environnement, a confirmé que le Conservatoire remplit des missions essentielles en termes de gestion et de valorisation des espaces naturels mais aussi de conseil, auprès des collectivités notamment. Évoquant les nombreux partenariats à l’œuvre en région, il appuie sur la nécessité de mieux coordonner les actions qui en résultent ; un rôle de mise en musique que pourrait jouer une future agence régionale de la biodiversité. Il a, en outre, salué le travail complémentaire des équipes et des bénévoles du Conservatoire.

L'intervention de Martin Gutton, directeur général de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, a mis en exergue l'importance des zones humides, de leurs rôles et leur régression rapide (70% depuis 1900). Il a souligné les résultats positifs des trois contrats territoriaux de restauration et d’entretien financés en région par l’agence sur les grandes vallées alluviales dans le cadre du plan Loire grandeur nature et la nécessité de poursuivre, avec l’État et la Région, ces dispositifs élargis pour améliorer encore la connaissance et la préservation de la fonctionnalité et des richesses des zones humides. Il a également insisté sur l’importance de la sensibilisation des citoyens dans toutes ces démarches. Il a, en outre, annoncé la signature le 13 juillet d’une autre convention, à une échelle plus large, entre l’agence et le réseau des Conservatoires d’espaces naturels.

Pour finir, Claude Fleutiaux, secrétaire général aux affaires régionales, représentant le Préfet de la région Centre-Val de Loire, a confirmé que le Conservatoire est un partenaire privilégié de l’État notamment pour l’accompagnement des politiques comme Natura 2000, l’observatoire régional de la biodiversité, le Système d'Information sur la Nature et les Paysages (SINP) et que cette signature pluriannuelle marque l'aboutissement d'un travail de deux ans de concertation et d'échanges. Il a en outre insisté sur le fait qu’être invités ainsi par une collectivité locale est tout un symbole de la manière dont travaille le Conservatoire et des chances de réussite qu’il donne à ses projets.

Ce contrat ambitieux vise à assurer la mise en œuvre par le Conservatoire d'un programme d'actions, sur six ans, de 12 millions d'euros, dont un peu plus de 6 millions consacrés aux zones humides. Autant de projets et d’actions plus efficaces, plus rationnalisées et plus intégrées sur les territoires, autour desquels se rencontrent dans un élan commun le Conservatoire, l’État, l’Agence de l’eau et la Région, pour contribuer à leur échelle à limiter l’érosion de la biodiversité.

Les quatre partenaires ont symboliquement signé la convention avant qu'un vin d'honneur, composé de produits locaux, ne soit servi pour conclure l'après-midi.

Le dossier de presse

En 2014, le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire (Cen) est agréé officiellement « Conservatoire d’espaces naturels »*. Cet agrément, prévu par la loi Grenelle, reconnaît ainsi la légitimité de son action sur le territoire régional. Pour ce faire, la stratégie du Cen a été établie en concertation et transcrite dans un plan d’actions quinquennal 2013-2017.

*Avec son homologue de Loir-et-Cher

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