En Indre-et-Loire, la Jussie n'en mène pas large
Au regard du développement important de la jussie ces dernières années et des problèmes occasionnés à la fois sur le milieu et les usages, la Fédération pour la pêche et la protection du milieu aquatique d’Indre-et-Loire œuvre depuis 2015 pour arracher des stations de l'espèce sur les grands cours d’eau du département (Cher et Vienne principalement).
Les arrachages mécaniques, l’utilisation d’un bateau amphibie notamment, permettent d’évacuer des gros volumes de jussie, y compris son système racinaire. Le travail manuel, indispensable, peut se faire en préparation de l’arrachage mécanique ou en finition. Un filet-barrage doit être systématiquement installé en aval des opérations, qu’elles soient manuelles ou mécaniques, pour limiter la propagation de fragments de la plante. Depuis 2015, ce sont entre 2 et 8 km de rives qui font l’objet d’un arrachage chaque année. Les coûts d’intervention initiaux sont de l’ordre de 7 500 €/km de rive et d’environ 1 500 à 3 000 €/km de rive en entretien manuel.
Pour la réalisation de ces travaux, la Fédération s’appuie sur l'aide technique et/ou financière de Tours Métropole, notamment, qui dispose de son propre bateau arracheur, mais également de nombreuses collectivités : le syndicat du Cher canalisé, les communes de Sazilly, l’Île Bouchard, la Communauté de communes de Chinon, Vienne et Loire…
Les évolutions de la plante sont variables en fonction des conditions locales et notamment de l’ensoleillement.
Néanmoins, pour la majeure partie des secteurs, après la première intervention mécanique, un simple entretien manuel permet de maintenir une faible présence de la jussie et d’ainsi répondre à l’objectif.
Cet entretien doit toutefois être annuel au risque de retrouver la situation initiale très rapidement.
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