La Bréphine ligérienne
Boudinotiana touranginii


Voilà une espèce bien singulière que ce petit papillon de la famille des géomètres ! Tout d’abord, c’est entre le 10 et le 20 mars, et, généralement, entre 13 et 17 heures qu’on a le plus de chance de l’observer car la période de vol des adultes est très courte ! Ensuite, il convient de visiter son habitat de prédilection, des grèves et des berges de cours d’eau où poussent les saules nourriciers des chenilles. Et pour couronner le tout, il faut rechercher des saules pourpres (Salix purpurea) car c’est sur cet arbuste que la Bréphine ligérienne pond ses œufs et y fait vivre ses chenilles.
Avec ses antennes pectinées, l’espèce se classe parmi les papillons dits « de nuit » même si son activité est diurne. On la rencontre aujourd’hui sur les berges de la Loire (de Saint-Étienne à la Touraine), sur l’Allier, le Cher, l’Anglin ainsi qu’en Saône-et-Loire. Avec une cinquantaine de stations connues, la région Centre héberge plus de 60 % des localités françaises de la Bréphine ligérienne. Son caractère endémique, son habitat constitué de milieux pionniers et son inféodation à une unique plante hôte confèrent à cette espèce une forte valeur patrimoniale. La menace essentielle qui pèse sur ce papillon est la disparition du Saule pourpre dont il dépend étroitement. Les perturbations du fonctionnement hydrologique des cours d’eau et le boisement des grèves et des berges peuvent en effet empêcher ce saule de s’implanter.
Le Groupe d'Inventaire des Lépidoptères en région Centre (GIL-Centre) a initié un programme de suivi de cette espèce que l'on peut consulter sur cette page : http://gil-centre.fr/articles.php?lng=fr&pg=67
Photo © Antoine Lévêque
Le Groupe d'Inventaire des Lépidoptères en région Centre (GIL-Centre) a initié un programme de suivi de cette espèce que l'on peut consulter sur cette page : http://gil-centre.fr/articles.php?lng=fr&pg=67
Photo © Antoine Lévêque
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